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Mbëkk mi : le Souffle de l’Océan



Le documentaire - Mbëkk mi - de Sophie Bachelier, a obtenu la mention spéciale du meilleur long métrage documentaire du Jury Anna Politovskaïa du 30 ème Festival de film de Femmes de Créteil en mars 2013.

"Mbëkk mi" : deux mots wolof qui évoquent l’émigration clandestine. Le drame que Sophie Bachelier a photographié “se déroule sur les côtes sénégalaises et mauritaniennes où des milliers de jeunes gens, en majorité des pêcheurs, n’arrivent plus à faire vivre leur famille et sont contraints à l’exil. Les pirogues, jadis synonymes de vie et d’abondance, affrontent désormais l’immensité de l’océan pour un voyage parfois sans retour que les Wolofs nomment mbëkk mi – ce qui littéralement signifie : se cogner aux vagues de l’océan…”

L’expression claque telles ces pirogues qui se heurtent à la puissance de l’océan et se fracassent souvent au bout de leur errance. Mais Mbëkk mi, c’est avant tout le refus de se résigner aux coups meurtriers du destin. Si ces jeunes Sénégalais dans la force de l’âge affrontent mille périls, c’est dans l’espoir d’une vie meilleure. Mais que se passe-t-il de l’autre côté du désastre  ? Les damnés de la mer laissent derrière eux des êtres chers. Des épouses. Des mères... qui restent sur la rive et que l’on entend dans ce documentaire. Ce sont leurs voix singulières qui nous racontent sobrement l'absence, l'angoisse, la misère, la colère, la peine et le deuil parfois... Dans l’intimité d’un face à face dépouillé, elles livrent une parole bouleversante de retenue.


Quelques mots sur la productrice - Vidéaste et photographe, monteuse, diplômée des Arts décoratifs de Paris et titulaire d’un DESS d’ethnologie, Sophie Bachelier s’intéresse depuis de nombreuses années à la façon dont l’histoire collective s’imbrique dans les destins singuliers et les transforme. Des îles Marquises au Sénégal en passant par l’Algérie, elle mène un travail sur la mémoire, l’errance, l’exil, la trace, qui privilégie la parole des personnes rencontrées, ou leur silence, sur le commentaire.

Source :

www.sophiebachelier.com

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