« Le savoir est la seule richesse que l’on puisse entièrement dépenser sans en rien la diminuer, » A. HAMPATÉ BÀ
Né en 1986, le Docteur Idriss Aberkane est professeur chargé de cours à Centrale-Supélec, ancien interne du département de psychologie expérimentale de l’université de Cambridge, chercheur à Polytechnique, chercheur affilié à Stanford (Affiliate Scholar du Kozmetsky Global Collaboratory de l’Université de Stanford ), Professeur d’économie de la connaissance dans le MBA de la Mazars University et Ambassadeur du Campus des Systèmes Complexes Unitwin/Unesco et chantre de l’économie de la connaissance. Et du biomimétisme.
Lors d’une conférence, Idriss Aberkane revient sur cette question: pourquoi faire de l’économie de la connaissance ? Et de répondre que « la croissance économique est basée sur les matières premières, alors il y a une contradiction mathématique entre matières premières finis et croissance infinie. » Et d’expliquer que si nous basions la croissance économique que l’on souhaite infinie sur la connaissance, qui est elle-même infinie, alors, là, oui, il y a une cohérence.
Cette économie est régie par trois règles:
Les échanges sont à sommes positives. Si je partage mon savoir, je le garde, et d’autres en profite.
Les échanges ne sont pas instantanés. Transférer de la connaissance prend du temps.
Les combinaisons de connaissances ne sont pas linéaires. Quand on regroupe deux connaissances, cela crée systématiquement une tierce connaissance.
La nature est le plus gros gisement de connaissances sur terre. C’est une bibliothèque qui a 4 milliards d’années de recherche et de développement devant elle. Lisez là plutôt que la brûler.
Idriss Aberkane rajoute que « le biomimétisme s’inscrit dans ce paradigme de l’économie de la connaissance. » C’est quoi, au juste, que ce biomimétisme ?
En fait, « le biomimétisme, c’est la science qui dit: la nature est une bibliothèque, lisez-là au lieu de la brûler. La nature est en fait high-tech« . Plus exactement, comme Idriss Aberkane l’a expliqué en mai 2016 lors d’une conférence sur l’économie du savoir en 2016 en Corse, au parc Galea (Taglio-Isolaccio): « Le biomimétisme est l’art de considérer la nature non pas comme une source de matières premières mais comme une source de connaissances. C’est une application directe de l’économie de la connaissance qui nous dit que la connaissance est infinie. Et donc, si on considère la nature non plus comme une source de matières premières qui sont finies mais comme une source de connaissances, il n’y a plus de conflits d’intérêts entre croissance et nature. » Et de scander: « la nature est le plus gros gisement de connaissances sur terre. C’est une bibliothèque qui a 4 milliards d’années de recherche et de développement devant elle. Lisez là plutôt que la brûler. »
Biomimétisme, et industrie. La blue economy est « l’application de la biomimétisme à l’industrie, et dont l’acception est: imaginez un monde sans déchet. Et ce monde existe, c’est la nature, quand les feuilles tombent des arbres, on organise pas un système de ramassage. Dans la nature, les déchets n’existent pas, car la nature produit en cycle. Et nous, nous produisons en ligne. » Comme Gunter Pauli, industriel belge dit: « Ce n’est pas à la nature de produire comme nos usines, c’est à nos usines de produire comme la nature, et si nous faisons comme cela, nous seront non seulement beaucoup plus rentables, mais en plus il n’y aura plus de déchets. »
Par Fabien Salliou, Praticien en PNL
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