Kathleen Merritt, Ivaluarjuk, possède un double héritage; elle est inuit de Rankin Inlet – sa mère est Inuit – et elle a vécu à l’Île du Cap-Breton en Nouvelle-Écosse – coin d’origine de son père - berceau de la culture celte au Canada.
Aujourd’hui, elle nous présente son tout premier disque, Ice, Lines & Sealskin (Trad. : glace, lignes de pêche et peau de phoque), un disque où la musique celtique rencontre le chant de gorge inuit.
Les parents de Kathleen se sont rencontrés quand le papa a quitté les mines de charbon du Cap Breton pour tenter sa chance au nord, où il a trouvé un emploi pour la Compagnie de la Baie d’Hudson à Coral Harbour.
Kathleen Merritt a aujourd’hui 28 ans. Elle avoue candidement ne pas toujours avoir été fière de ses racines inuit: "Il y avait trop de reportages où les Inuit étaient présentés sous des angles négatifs, misérabilistes. On ne montrait que très rarement l’envers de la médaille, l’autre côté de l’histoire, celui de la beauté et de la profondeur de notre culture."
C’est dans le cadre du programme scolaire pour jeunes Inuit Nunavut Sivuniksavut à Ottawa qu’elle a renoué avec ses origines et qu’elle y a retrouvé une fierté profonde.
Au fil des années, Kathleen Merritt, Ivaluarjuk, s’est interrogée sur ses origines. Inuit? Cap-Breton? Laquelle? Les deux? Comment?
Dans Taannisirutik, ( trad.: une chanson pour vous faire danser), elle mêle le chant de gorge à un reel celte joué par Gina Burgess, une violoniste du Cap Breton, membre du groupe de jazz Gypsophiliabasé à Halifax, capitale de la Nouvelle-Écosse.
Par Raymond Desmarteau: sur www.rcinet.ca
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